Trois raisons d’aller voir l’exposition « l’Orient des femmes »…
DECOUVRIR les vêtements des femmes du Proche-Orient de 1880 à nos jours et sortir du cliché de la femme en noir. Tissus brodés, manteaux, voiles, coiffes, bijoux et accessoires forment une panoplie de formes et de couleurs chatoyantes qui délivrent un message de liberté. Du noir qui ouvre l’exposition, on s’achemine vers le blanc. Des costumes de fête qui racontent un art de vivre, une manière d’être. Dans un monde ou tout devient de plus en plus uniforme, ou les palettes de couleurs s’estompent pour ne laisser que le noir et le gris, l’exposition est un festival exceptionnel de costumes traditionnels.
VOYAGER avec la mise en scène de Christian Lacroix. Partant de l’un de ses souvenirs d’enfance, une inscription « Porte d’Orient » sur un monument de la corniche, le couturier a tracé une route du nord au sud, de la Syrie vers le Sinaï. Une ballade qui commence par la mise en valeur des formes. Des robes ancestrales et simplissimes que les femmes ont façonnées, telles des peintres comme une seconde peau entre protection et séduction. Ce qui pourrait apparaître comme un uniforme devient au contraire une sorte de carte d’identité. « Ce qui dissimule ces femmes les raconte bien mieux que n’importe quelle mode occidentalisée » souligne Christian Lacroix. On se laisser emporter sur le tapis volant voulu par le couturier, découvrant dans chaque recoin des coffres remplis des trésors.
ADMIRER la beauté des costumes de soie et de brocart portés sur les rives du Bosphore et la profusion des broderies sur les costumes des villageoises et des bédouines d’une vaste région qui s’étend des chaines du Levant aux monts du Taurus. La richesse, la variété et l’éclat de ces costumes ont soulevé l’admiration des voyageurs du siècle dernier. Ils s’attendaient, commente le géographe Jacques Weulersse : « à des vêtements de pauvres et ils ont découverts des costumes de ballerines d’opéra ». On peut admirer la beauté des robes Syriennes appelée (yelek), traditionnellement en soie de couleur pastel, blanche ou rose, brodées à profusion avec des manches longues ouvertes jusqu’au coude. Ou celle des Bédouines, noires aux broderies particulièrement riches et élaborées contrastant avec l’austérité des steppes dénudées.
« L’Orient des femmes » jusqu’au 15 mai 2011 au Musée du Quai Branly Mezzanine Est. Direction artistique Christian Lacroix, Commissariat Hana Chidiac.
Informations pratiques www.quaibranly.fr
Un succès éclatant
L’exposition L’ORIENT DES FEMMES vu par Christian Lacroix a attiré 173 840 visiteurs en 91 jours, soit une moyenne de 1906 visiteurs par jour.
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