Les réseaux sociaux professionnels comme LinkedIn et Viadeo sont devenus un nouveau levier de recrutement pour les entreprises. Mais lors d’une recherche, un potentiel employeur peut aussi tomber sur le profil Facebook d’un candidat et y découvrir un détail personnel plutôt… gênant. Comment les recruteurs réagissent-ils alors dans une telle situation ?
Pour le savoir, le cabinet de recrutement Robert Half a posé la question suivante à un peu plus de 2 000 managers européens participant à un processus de recrutement : « Refuseriez-vous un candidat hautement qualifié, avec un très bon CV, si vous découvriez des informations négatives ou gênantes sur les réseaux sociaux comme Facebook, Copains d’avant ou Twitter ? »
La majorité des recruteurs européens ne prennent pas de décision immédiatement : ils attendent d’avoir rencontré le candidat avant de se prononcer, comme c’est le cas en République Tchèque (67 %), en Suisse (58 %) et en Autriche (50 %). Les recruteurs italiens sont moins indulgents : 41 % d’entre eux rejettent immédiatement la candidature, dont 32 % en expliquant la raison de leur refus au candidat. Les plus bienveillants sont les managers luxembourgeois qui majoritairement (41 %) ne refusent pas une candidature sur un simple détail embarrassant, mais personnel.
Et en France ? 39 % des recruteurs donnent une chance au candidat avec un premier entretien, 32 % rejettent la candidature (dont 25 % avec explication) et 30 % ne s’arrêtent pas à un détail gênant.
Alors si vous êtes à la recherche d’un emploi, suivez le conseil d’Olivier Gélis, directeur général de Robert Half International France : « Candidats, verrouillez vos profils sur les réseaux sociaux personnels et au contraire, soyez visibles et actifs sur les réseaux sociaux professionnels. Ce type d’action peut indéniablement apporter l’élément qui vous démarquera des autres postulants. »