« Une stimulation qui me fait avancer très vite » pour Pauline. « Une longue descente aux enfers » pour Nathalie. Deux conséquences totalement différentes du stress au travail. « Il y a deux types de stress au travail. Celui qui rime avec adrénaline, émulation et challenge : il n’est pas constant et vous transcende. Et puis il y a celui qui est constant et inadéquat : il entraîne démotivation, absentéisme et parfois même dépression », explique Olivier Gélis, Managing Director de Robert Half International France.
Afin de mieux cerner les raisons actuelles du stress au travail, le recruteur spécialisé Robert Half a réalisé une enquête auprès de plus de 2100 collaborateurs de neuf pays européens. A la question « Quelles sont, pour vous, les trois raisons principales de votre stress au travail ? », c’est une charge de travail plus importante qui arrive en tête pour huit des neuf pays. Et ce, surtout au Pays-Bas (57%) et en Belgique (53%). En revanche, en Italie, c’est être en sous-effectif (45%). Situation que l’on retrouve dans le trio de tête de chaque pays interrogé. « Surcharge de travail ou sous-effectif ne peuvent durer ‘ad vitam aeternam’ sans conséquence négative. L’intérim peut être une solution de qualité avant de recruter en CDI. », commente Olivier Gélis.
La troisième raison principale, c’est des collègues désagréables et des commérages malfaisants, notamment en Italie (41%) et en Autriche (37%). « Le manager doit montrer l’exemple et couper court le plus rapidement possible en intervenant auprès des collaborateurs qui entretiennent une mauvaise ambiance, qui au final, nuit à l’esprit d’équipe. », souligne Olivier Gélis. Une pression excessive de leur manager est également une cause de stress pour 27% des Allemands et des Italiens, ainsi que 25% des Français et des Néerlandais.
Autres facteurs : le manque de compétences d’encadrement du manager, des responsabilités accrues, mais aussi, tout simplement, le fait de ne pas aimer son emploi actuel. Heureusement, en marge de toutes ces réponses, une petite lueur : certains déclarent ne subir aucun stress au travail. C’est le cas des Tchèques (18%), des Autrichiens (17%) et des Suisses (14%). Malheureusement, ils sont bien peu nombreux…