Tout d’abord, il ne faut pas confondre la politesse qui s’apparente à l’amabilité et le savoir-vivre. Dans certaines situations, on peut être discourtois pour faire respecter les règles du savoir-vivre. Je connais un monsieur qui après avoir été nommé à un poste important dans un service de la fonction publique, qui avait nettement besoin d’être repris en main, a exigé de ses subalternes, pour des raisons de hiérarchie et de respect de la bienséance, de façon plutôt désagréable, d’être appelé monsieur le directeur. Le savoir-vivre est une notion abstraite et chaque milieu à ses traditions. En province, il existe des coutumes qui en font partie et qui sont très différentes des règles respectées par les bourgeois. Les convenances existent depuis longtemps, mais avec des habitudes qui fort heureusement évoluent.
Jouer au tennis en robe longue ou porter un pantalon pour une femme ne choque plus personne. Il faut savoir s’adapter, vivre avec son temps. Ce n’est pas parce qu’aujourd’hui on se sert d’un ordinateur que l’on n’est pas obligé de faire des phrases qui tiennent debout. Il est par exemple très inélégant de commencer un mail par salut et de le terminer par OK. Les Français ne sont pas les seuls à détenir les codes du savoir vivre, ces règles existent dans tous les pays européens qui ont été très influencés par l’étiquette des différentes monarchies. Les gens sont fascinés par ce qui pour eux s’apparente à un art de vivre, il suffit de voir les très nombreux lecteurs de Point de Vue Images du Monde. Les usages des cours européennes ont aussi influencé les Etats-Unis. Et même si aux pays des cow-boys les habitudes sont différentes, les Américains sont nombreux à téléphoner au Bottin Mondain lorsqu’ils organisent un dîner pour savoir comment placer les gens à table.
Outil indispensable pour tous ceux qui veulent savoir qui est qui, le Bottin Mondain existe désormais en version Internet. A noter la rubrique savoir vivre, consultable sans abonnement.