Si vous croisez des filles qui chuchotent entre elles avec des airs entendus et échangent de petits sourires complices, c’est certain elles sont atteintes par la « Kimmidollmania », une nouvelle maladie venue d’Australie.
Poupées japonaises, remises au goût du jour, les Kimmidolls, cousines modernes des Kokeshis fabriquées au pays du soleil levant depuis le 17ième siècle sont commercialisées depuis 2008 par la société Kontiki. En 2010, elles représentent un chiffre d’affaires de trois millions d’euros. L’histoire commence dans la patrie des Koalas. Et, c’est grâce à Brian Aird, épris de culture japonaise et fan de sport de combat. Mais c’est en arrivant en France que le succès va prendre une ampleur inattendue. Contrairement à l’Australie ou elles ont été mise en vente dans des boutiques de cadeaux, la société Kontiki, seul importateur de l’hexagone, décide d’en faire des objets design. Et c’est sans aucun doute ce qui a fait une partie du succès souligne Pierre Marin Calemard directeur général de l’entreprise. Les clientes ont entre quinze et trente cinq ans et sont restés dans l’enfance, ce sont les fameuses « adulescentes » étudiées à la loupe par les sociologues. Dans la galaxie Kimmidolls, chaque personnage à un prénom, chaque prénom représente une valeur et chaque valeur correspond à un décor. Les trois dernières « kimi » se nomment respectivement : Ai pour la féminité, Chichiro pour la bienveillance et Megumi pour la bonté. En 2010 elles ont été déclinées sur des bijoux, des mugs et des articles de papeteries sans oublier les fèves qui ont connu un succès inattendu chez Monoprix en janvier dernier. En 2011 le parfum, le linge de maison, les chaussures et de très nombreux articles textiles seront « Kimidollisés ».
Nous vendons huit cent mille figurines par an souligne Pierre Marin Calemard. Mais aujourd’hui, nous écoulons beaucoup plus d’accessoires. En Australie, une équipe de designers passionnés par l’histoire et la culture japonaise réalisent les dessins des kimonos et les décors correspondent toujours aux valeurs qu’elles représentent. Elles existent en plusieurs tailles. En France, nous les avons d’abord commercialisés en dix centimètres puis en six, en vingt et en quarante. Comme de plus en plus de gens les achètent pour s’en servir comme élément de décoration, les 40 centimètres ont fait un « tabac » au dernier salon Maison et Objet. Surfant sur la tendance Feng Shui, elles intéressent tous ceux qui veulent ajouter une touche de Zen dans leur intérieur.
Lointaines ancêtres
Véritable objet de culte et authentique tradition nippone : les Kokeshis. Des poupées, très prisées par les collectionneurs du monde entier, dont le prix varie selon le bois dans lequel elles sont fabriquées : cerisier, châtaignier érable. Mais aussi, en fonction de leur taille, de la sophistication des gravures et de la notoriété de leur créateur. Des maitres Kokeshi récompensés chaque année par le premier ministre en personne.
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