Tissus secs, formes droites Talbot Runhoff propose une jungle domestiquée ou la digression se niche dans des volants présents sur presque tous les modèles.
“Si le présent est froid, nu, mesquin, l’avenir est bleu, riche et splendide” (Honoré de Balzac). Pour l’été prochain les mannequins de Talbot Runhof sont en mission sur des terres luxuriantes. A peine arrivées elles enfilent leur tenue de travail directement empruntée dans le vestiaire des soeurs de La Fraternité de Jérusalem. Chemisier bleue monacal la couleur incontournable de l’été prochain. Mais, pour faire plaisir à Talbot, elles le portent avec de longues jupes brodées sur lesquelles un petit singe se cache dans de grands feuillages et des aplats de fleurs géantes. Le bleu des moniales s’illustrent aussi dans des robes fluides et de longues chemises portés à même la peau et soulignés de temps à autre par un discret capuchon, parfaits pour les soirées d’été. Les vestes couleur sable équipées de poches géantes sont structurées comme les immeubles du Fada et semblent tout droit sorties d’un film colonial des années 50. Des femmes habillées de blanc dans de longues robes droites coupées dans des tissus secs prennent la place des butlers chers à Hercule Poirot. Le soleil se couche, la température descend et les filles se glissent dans des pulls en maille souple et pailletée. La collection proclame un retour à la simplicité. Une nécessité absolue dans un monde devenu de plus en plus compliqué.
