La ligne directrice de la saison, réfléchir avant d’acheter et choisir trois ou quatre pièces plutôt classique qui iront avec tout. Seul entorse au règlement, un pull en grosse maille avec un fil lamé. Le plus, on se lâche sur les accessoires : croquenots dorés, sac bowling bleu Klein et bague lézard.
Avec l’arrivée de l’automne il est temps de faire le point pour acheter les incontournables de la saison. Comme pour conjurer la crise, l’or sera le roi de la fête. Essentielle le pull à grosse maille tricoté avec un fil doré ou cuivré est la base de la garde robe de cet hiver. Les filles les plus originales osent la couleur des Dieux de l’Olympe sur des Doc Martens ou des Creppers. Les bijoux en toc sont atteints d’une crise de gigantisme et des monceaux de pierreries sorties du coffre d’un pirate se répandent comme une traînée de poudre.
Pour les manteaux vous avez le choix : pardessus pour celles qui choisissent de rejoindre le camp des aristocrates. Capes pour celles qui se rangent dans celui des moniales urbaines. Les « fashion victim » optent pour le manteau en forme d’œuf vu dans le défilé Antonio Marras, un hommage à Paul Poiret, qui rappelle les belles des années 20. Des vestes en maille avec des motifs XXL qui mélangent les impressions empruntés aux indiens d’Amérique, aux tribus de l’Inde et à ceux des tentures des souks de Marrakech sont les pièces maitresses des week-ends à la campagne.
Les robes et les jupes donnent l’impression de sortir d’un monastère. Les lignes sont strictes, avec des coupes géométriques sans fioritures, souvent associé à des chemisiers à plastron délicatement plissé. Une impression d’origami. Les poches très travaillées sont cachées dans les replis des robes et des jupes comme pour garder leurs secrets. Faute de grives les belles vont chiner dans les trésors d’autrefois. On mélange des pièces vintage avec des éléments plus contemporains. On pioche dans les belles matières en vogue à l’époque Art Déco, la panne de velours, les tapisseries ou le satin.
Les bourgeoises des beaux quartiers s’offrent un coup de folie. Elles piquent dans le vestiaire de Lady Gaga des touches de rose et d’orange qu’elles associent à des beiges plus classiques. Les trentenaires empruntent à leurs mères des robes classiques beige ou grise et les adaptent à l’époque en les mélangeant avec des couleurs électriques inspirés des cupcakes. Coquines, elles laissent dépasser des morceaux de dentelle sous leurs vestes de tailleurs inspirés par le Minimalisme. La saison 2012 célèbre la féminité et le savoir-faire et range définitivement au placard le « bling bling » qui laisse sa place à des pièces choisies avec soin, faites pour durer.
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